Jeudi, 14 août 2025
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    Mid-Century Modern, saison 1 : Un étrange pastiche queer des “Golden Girls”!

    Après la mort de l’un de leurs amis, trois hommes gais décident qu’ils en ont assez de la solitude et emménagent ensemble à Palm Springs. On s’en doute, la personnalité de chacun ne manquera pas de générer des flammèches. Du moins, est-ce la prémisse de la série, mais le résultat ressemble plus à un soufflé qui se dégonfle rapidement !

    Dans Mid-Century Modern, tous les ingrédients semblent pourtant au rendez-vous, puisque du côté des producteurs de cette série originale Hulu, on retrouve Ryan Murphy (Glee, American Horror Story, Hollywood), ainsi que Max Mutchnick et David Kohan à qui l’on doit la série Will and Grace. Du côté de la distribution, on frappe également dans le mille avec Nathan Lane (dans le rôle de Bunny), Matt Bomer (Jerry), Linda Lavin (Sibyl) et Nathan Lee Graham (Arthur).

    L’hommage aux « Golden Girls » est évident dès les premières secondes en raison de ce quatuor de colocs formé par trois hommes, ainsi que de la mère de l’un d’eux. De même au niveau des personnalités : Bunny est l’équivalent de Dorothy, en tant que propriétaire des lieux doté d’une langue assassine ; Sibyl reprend le rôle de Sophia, sa mère acariâtre et pleine de gros bon sens ; Jerry correspond à Rose, dans une version plus sexualisée, mais tout aussi naïve ; Arthur est l’équivalent de Blanche, avec ses manières sudistes affectées.

    Les personnages constituent des clichés gais à ce point appuyés, qu’on a parfois l’impression de visionner la reprise d’une série des années 80. Ce sentiment est renforcé par des échanges de répliques assassines, signature télévisuelle de cette décennie, qui limite toute possibilité de réels développements psychologiques. Les épisodes sont également ponctués de quelques hommages musicaux étrangement peu inspirés, voire même flaccides. La série souligne par ailleurs chacun des gags d’une salve de rires préenregistrés (bien que la série a été tournée devant public), ce qui ne fait qu’en renforcer l’artificialité.

    On peut par ailleurs s’interroger sur la présence de Matt Bomer dans cette production. En effet, il se contente d’y naviguer au pilote automatique et d’ouvrir de grands yeux ahuris pour simuler la naïveté de son personnage, mais avec très peu de succès. De fait, il ne prend réellement vie que lors de quelques rares scènes dramatiques, où il offre de réelles performances. Qu’on s’entende, la série n’est pas une catastrophe, mais n’est jamais non plus véritablement intéressante. Elle a tout au plus le mérite de s’écouter distraitement, se limitant bien plus à un simple fond sonore.

    INFOS | Les dix épisodes de Mid-Century Modern sont offerts, en anglais et en français, sur Disney+.

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